La lettre de novembre 2020

Chers Amis sur le Chemin,

J’espère que vous êtes en bonne forme, que vous prenez bien soin de vous face à ce virus qui nous convie à « gardez nos distances »…Pour combien de temps encore? Nul ne le sait…

Revenons, donc à l’essentiel, la pratique…

Malgré la suspension des assises…vous êtes là, bien présents dans le dojo lorsque je m’assieds.

Ces jours derniers durant l’assise je suis particulièrement sensible à l’immobilité, j’en ai fait mon exercice quotidien y compris lorsque je vais et viens. (Je ne vous dis pas le nombre de fois que je dois…revenir, revenir!)

Mais pourquoi l’immobilité?

C’est «un humble début aux suites immenses »  disait Henri Michaux.

Entrez dans le sentir, en sentant non pas quelque chose de précis mais tout partout à la fois, simplement … sentir.

Avant même  que l’ego n’aie le temps d’en « faire quelque chose », sentez que l’assise se fait.

Surgit alors l’évidence que s’asseoir, de même que l’immobilité ne nous appartient  pas, rien ne nous appartient ni dans ce qui se passe en ce moment, ni nous-même, ni  ce qui se fait.

Le Moi ne peut se soumettre ni au vécu intérieur ni à l’expérience des sens.

L’immobilité nous conduit à laisser le « vivre » se déployer, devenir plus vaste, plus large dans l’accueil de l’Ouvert.

L’immobilité laisse le sentir, l’entendre le voir  s’absenter de l’objet.

C’est alors l’humble début aux suites immenses…

Bon vent pour votre pratique.

« Ne cessez jamais l’exercice »  nous disait Maître Hirano Roshi.

A bientôt!    

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