Bonjour à chacun et chacune,
« Ne pas oublier que les passages à vide sont souvent des préparations invisibles à la fertilité. » — Georges Haldas.
Voilà deux mois que nous pratiquons chacun de notre côté sans nous rencontrer.
Pour certains, la pratique se poursuit, intense …sans question… (quoi que…)
Pour d’autres, peut-être que le doute s’invite sur le zafu? Mais qu’est ce que je fais là?… A quoi bon?
Cette attitude d’un sujet pensant n’a pas sa place dans la pratique, c’est simplement une facette du Moi qui ressort.
Alors que faire? Rien? Abandonner? Ou prendre ce doute à bras le corps ?
A bras le corps…c’est peut-être là que le doute pourra se dissoudre.
Avec le doute, au coeur du doute, revenir à…sentir sans relâche, se laisser éprouver pleinement par le doute, jusqu’au fond de soi-même.
N’éluder pas le vécu de ce doute, il fait partie du chemin, qualifié de désagréable par le Moi, bien sûr, car le doute est inconfortable au plus haut point.
Heureusement, la poésie, les poètes sont nos compagnons sur le chemin…
« Je ne puis me défendre du sentiment que notre erreur est toujours, en même temps notre chance; que si nous ne doutions absolument pas-comme on peut penser que font les bêtes-nous n’aurions en effet aucun espoir à nourrir; mais que, dès lors que nous doutons, nous sommes engagés dans une aventure, c’est à dire entraînés dans un certain sens, vers un but qui, pour perpétuellement se dérober, n’en demeure pas moins l’indication d’un sens. » — Philippe Jaccottet in Dieu perdu dans l’herbe.
Je vous souhaite à chacun et chacune quelles que soient les difficultés rencontrées dans votre pratique, de persévérez dans le rien…que, dans le Oui à ce qui est, puisque c’est.
A bientôt et très amicalement.