Bien chers vous tous sur le chemin,
Tout d’abord, j’espère que vous allez bien, que vous-mêmes et vos proches ont été épargnés par le Covid…Donnez-moi de vos nouvelles en accusant réception de mon courrier !
En confinement depuis la mi-mars, nous abordons, 6 semaines plus tard, un lent dé-confinement, alors quid de la suite me direz-vous?
Après mûres réflexions, j’ai décidé de suspendre les assises en silence jusqu’à l’été car nous sommes pour la plupart des personnes dites « à risque » et dans le dojo nous aurions de la peine à garder les distances sociétales qui nous sont demandées.
Depuis ces semaines, le dojo est silencieux, d’un silence habité par le souvenir de votre présence à chacun. Donc c’est en votre présence que je pratique quotidiennement.
En lieu et place des assise et afin de préserver le lien dans la pratique, je me propose de partager avec vous une fois ou l’autre une phrase, une expérience, un vécu, bref quelque chose qui m’a touché ou bousculé.
Aujourd’hui, cette phrase de Philippe Jaccottet (Poursuite. Les Eléments d’un songe) citée en exergue d’un article du journal Le Temps (« Sur le seuil qu’un vent du large balaie » de Jean Prod’hom).
« Il m’arrive d’imaginer un monde d’où seraient abolis soudain radio, télévision, journaux, revues, livres: concevez ce calme, et quelle force reprendraient dans ce silence, non seulement les visages, les gestes, le monde, mais la moindre chanson dans laquelle ce monde se retrouverait métamorphosé? »
Eprouver l’assourdissant silence et poser un regard neuf sur ce qui se présente…
Ces jours, les murmures de la ville reprennent…
Qu’est ce qui m’empêche de poursuivre l’exercice « avec » les bruits du monde ?
A bientôt ! Bon chemin dans votre pratique.